Formulaires permis simplifiés : moins de papiers, plus de clarté !
Le Gouvernement wallon a décidé de simplifier et de rationaliser les formulaires de demandes de permis d’urbanisme, d’urbanisation et de certificat d’urbanisme n°2. Adoptée en troisième lecture définitivement, cette réforme entrera en vigueur le 1er octobre prochain. Elle constitue une nouvelle étape de simplification administrative préparant la dématérialisation des procédures de permis.
Des objectifs concrets au service des citoyens et des agents des services publics
Cette réforme réduit considérablement le volume de papiers nécessaires pour les demandes de permis : moins d’exemplaires et une réduction du contenu des formulaires de demandes de permis, tout en préparant leur digitalisation et en anticipant leur intégration future dans un processus entièrement numérique.
Le Ministre Desquesnes salue cette simplification : « Elle est le fruit d’un travail de concertation que j’ai voulu dès mon entrée en fonction avec les acteurs de terrain (AKT, UVCW, Ordre des architectes, Union wallonne des architectes, Fédération des notaires, UPSI et Embuild) ainsi qu’avec l’administration régionale. »
Une étape clé vers la dématérialisation
À terme, la dématérialisation permettra aux services publics d’aller chercher directement les données dans les sources authentiques, sans solliciter à nouveau le demandeur, entreprise ou citoyen. Celui-ci n’aura plus à remplir de formulaires, mais seulement à fournir les informations strictement nécessaires à l’examen du projet de façon à simplifier le travail du demandeur et des agents des services publics (communaux et régionaux), le tout dans un cadre juridique sécurisé.
Très concrètement, dès le 1er octobre 2025
La réforme apporte des changements immédiats et tangibles pour les demandeurs et les communes.
Rationalisation du nombre de formulaires dans une perspective de dématérialisation.
Aujourd’hui, dix formulaires différents coexistent. Pour certains projets, il faut en remplir plusieurs, alors qu’ils reprennent souvent les mêmes informations.
Exemple : pour construire une habitation avec modification du relief du sol et abattage d’arbres, il faut actuellement trois formulaires. Dès octobre 2025, un seul formulaire suffira.
Simplification des formulaires :
Les informations liées au suivi de l’optimisation spatiale seront demandées seulement pour les dossiers nécessitant un architecte, en se concentrant sur l’artificialisation et l’imperméabilisation des sols.
Les rubriques « Antécédents de la demande » et « Situation juridique » disparaissent, en application du principe « Only Once ».
Exemple : Pour un permis ne nécessitant pas d’architecte, le citoyen devait jusqu’ici compléter des informations déjà détenues par la commune. Dès octobre 2025, celles-ci seront intégrées automatiquement dans le dossier.
Des formulaires plus clairs et plus pratiques :
Un cadre de justification des dérogations plus précis.
Une check-list par type de permis pour améliorer la lisibilité et pour limiter les risques d’incomplétude (qui est une cause fréquente d’allongement du délai de traitement des demandes).
Une rationalisation du nombre d’exemplaires des différents documents joints à la demande. Exemples :
Les nombres d’exemplaires de la note de calcul justifiant le respect du critère de salubrité ou des formulaires statistiques passent de 4 + 1 exemplaires par avis à solliciter à 2 exemplaires au total.
La déclaration initiale PEB papier est remplacée par la référence électronique du dossier et le nombres d’exemplaires des autres documents requis par la législation PEB passe de 4 + 1 exemplaires par avis à solliciter à 2 exemplaires au total.
Les extraits juridiques du Code du Développement territorial sont supprimés en fin de formulaire, car ils restent accessibles en ligne.
Une aide renforcée pour les citoyens : Les nouveaux formulaires intègrent des exemples, des bulles d’information et un glossaire afin de faciliter le remplissage et d’accompagner chaque demandeur.
L’attestation d’inscription à l’Ordre des Architectes est, en revanche, maintenue pour protéger les maîtres d'ouvrage et faciliter ce contrôle.
Jacqueline Galant : « Depuis le premier jour, la simplification administrative est une priorité absolue de l’ensemble du Gouvernement. Chaque Ministre est pleinement mobilisé. Je me réjouis de cette belle avancée portée par le Ministre du Territoire qui répond concrètement aux demandes du terrain en matière d’urbanisme. Prochaine étape : la dématérialisation des permis ! »
François Desquesnes souligne : « Cette réforme a un impact positif immédiat pour les citoyens, les architectes et les agents communaux. Elle réduit les volumes de documents à remplir et élimine les répétitions inutiles grâce au principe "Only Once". Les nouveaux formulaires sont pensés pour anticiper la prochaine étape : la dématérialisation complète des demandes et l’octroi des permis. C’est un pas concret vers une administration plus simple, plus efficace et plus transparente. »
Réforme funéraire et de gestion des cimetières : pour plus de dignité, de clarté et de respect des défunts
Le Gouvernement wallon a adopté en seconde lecture le projet d’arrêté relatif aux sépultures et à la gestion des cimetières. Cette réforme, qui entrera en vigueur le 1er novembre 2026, place la dignité humaine au centre des pratiques funéraires, renforce et clarifie les droits des familles et donne aux communes un cadre clair et transparent de gestion.
Une meilleure identification et gestion des sépultures
Avec cette réforme, le registre des cimetières sera renforcé. Les informations obligatoires seront élargies (dates, concessions, déplacements éventuels, conservation ou dispersion des cendres, etc.).
Des règles renforcées pour les cercueils et les enveloppes d’ensevelissement
Les cercueils en pleine terre devront désormais être fabriqués en bois massif ou en matériaux biodégradables. Ces mesures assurent une décomposition naturelle et renforcent à la fois la dignité des défunts et la salubrité publique.
Un respect accru des volontés des défunts et de leur famille
L’acte de dernières volontés comportera désormais, outre les choix habituels, des précisions supplémentaires : l’existence d’un éventuel contrat obsèques, les dispositions concernant les animaux de compagnie dont les cendres ou contenants feront l’objet d’un placement ou d’une dispersion.
Un encadrement spécifique pour les situations sensibles
La réforme prévoit également des règles adaptées pour les cas où le défunt est un fœtus né sans vie entre le 106ᵉ et le 180ᵉ jour de grossesse, afin d’accompagner les familles dans ces moments douloureux.
Un meilleur encadrement des exhumations
Deux nouveaux régimes de dérogations encadrées seront introduits :
Exhumations de confort : possibles hors délai sanitaire, sur demande motivée des familles et du bourgmestre, avec autorisation ministérielle.
Exhumations techniques : la période des chantiers peut être prolongée jusqu’au 15 mai (au lieu du 15 avril), sous conditions strictes (respect des affichages, protection des sépultures anciennes, existence d’ossuaires conformes).
Ces procédures garantiront à la fois le respect des familles, des communes et du patrimoine funéraire.
Une réforme concertée et équilibrée
Toutes les remarques formulées par l’Union des Villes et Communes de Wallonie ainsi que par le Conseil d’État ont été intégrées dans le texte final.
Pour le Ministre François Desquesnes, “À travers cette réforme, nous plaçons l’humain au centre, en respectant la dignité des défunts et de leur famille. Nous donnons aussi aux communes les outils nécessaires pour gérer leurs cimetières dans un cadre clair et respectueux”.
Le Gouvernement valide la poursuite de la Transformation digitale inclusive de l’AVIQ
Le Gouvernement wallon a marqué son accord pour poursuivre le déploiement de la transformation digitale inclusive de l’AVIQ pour davantage d’accessibilité numérique et de simplification administrative. Un budget de 2,5 millions d’euros est mobilisé pour 2025 afin de moderniser l’administration et développer des outils numériques concrets au service des citoyens et des opérateurs de santé.
Ce projet vise à articuler simplification administrative, inclusion numérique et stratégie d’accueil multicanal. Il doit permettre à chaque citoyen, opérateur ou professionnel de santé d’accéder facilement aux services de l’AVIQ, qu’il soit connecté ou non. La stratégie repose sur le principe only once, la confiance et la participation des utilisateurs et la sécurité des données.
Le plan prévoit notamment :
Le développement de « Mon AVIQ Opérateur », un guichet digital sécurisé pour les professionnels et opérateurs ;
La création de « Mon AVIQ Citoyen », permettant à chacun de suivre ses démarches ou de consulter ses données ;
La mise en place d’un référentiel web des ressources en santé, avec des informations fiables, labellisées et accessibles à tous ;
Le déploiement d’un back-office digitalisé pour les services de l’AVIQ, facilitant le traitement des demandes ;
Une révision des processus internes et de la législation pour garantir la cohérence de l’ensemble.
Tous les développements seront réalisés de manière participative, avec des comités d’utilisateurs chargés de tester, évaluer et faire évoluer les outils en continu. Le projet intègre une stratégie robuste de cybersécurité, en lien avec les normes européennes, ainsi qu’un plan pour limiter la collecte de données au strict nécessaire. En parallèle, des guichets physiques et un accueil téléphonique continueront d’accompagner les publics les plus éloignés du numérique.
Yves Coppieters, Ministre wallon de la Santé : « Le numérique est un levier puissant pour moderniser notre administration et en renforcer l’accessibilité. Mais ce progrès n’a de sens que s’il reste au service de toutes et tous. En digitalisant ses services, l’AVIQ veut simplifier les démarches, gagner en efficacité et garantir un accompagnement humain à chaque étape. »
Réforme de la première ligne d’accompagnement et de soins : la Wallonie crée un nouvel échelon territorial
Le Gouvernement wallon a donné son feu vert à une nouvelle étape de la réforme de la première ligne d'accompagnement et de soins : le lancement d’initiatives pilotes pour expérimenter un modèle d’organisation à l’échelle locorégionale, intermédiaire entre la proximité des soins quotidiens et les politiques régionales. Ce "niveau méso” vise à soutenir la coordination des acteurs de terrain pour répondre aux besoins de la population.
Dotée d’un budget de 5,25 millions d’euros, cette phase s’inscrit dans la logique d’une organisation territorialisée de la santé sur 10 zones en Wallonie. Cette transformation structurelle du système de soins wallon vise une meilleure prise en charge, plus humaine et plus coordonnée, au plus près de la vie réelle des personnes : la santé intégrée. Elle repose sur un quintuple objectif :
Améliorer la santé de la population ;
Renforcer l’équité dans l’accès aux soins et aux résultats de santé ;
Assurer une utilisation efficiente des ressources ;
Améliorer l’expérience des usagers ;
Soutenir le bien-être des professionnels de la santé et du social.
Les groupements d’acteurs locaux sélectionnés seront chargés de mettre en œuvre trois programmes de soins intégrés prioritaires, définis au niveau interfédéral :
Les 1.000 premiers jours : accompagnement des femmes enceintes, des jeunes enfants et de leur entourage ;
Les personnes vulnérables : pour répondre aux parcours de vie complexes et aux situations de précarité ;
La prévention de l’obésité infantile : un enjeu de santé publique de plus en plus pressant.
Ces programmes permettront aux acteurs locaux de différents secteurs de collaborer sur la continuité des parcours de vie et de soins, d’innover et de coconstruire des solutions adaptées aux réalités du terrain.
Un appel à candidatures pour les acteurs de terrain
L’appel à candidatures sera officiellement lancé le 10 septembre 2025. Les groupements d’acteurs locaux souhaitant porter un projet pilote disposeront d’un délai de deux mois pour remettre leur dossier (jusqu’au 14 novembre 2025) et débuteront fin 2025 pour une durée de 24 mois.
Chaque groupement devra organiser et mettre en œuvre des réponses coordonnées, inclusives et durables à l’échelle de son territoire. L’expérimentation permettra de tester la faisabilité concrète du niveau méso et d’en définir les modalités futures de gouvernance, de financement et d’agrément.
Elle posera ainsi les bases du futur agrément des Organisations locorégionales de santé (OLS), appelées à structurer durablement ce nouvel échelon.
Yves Coppieters, Ministre de la Santé : « Nous franchissons aujourd’hui une étape décisive dans la réforme des soins de santé en Wallonie. En structurant ce nouvel échelon territorial, nous donnons aux acteurs de terrain les moyens de mieux se coordonner et de construire des réponses adaptées aux réalités locales. C’est une avancée concrète pour améliorer l’accès aux soins et lutter contre les inégalités de santé. »