Gestion de crise : le Gouvernement wallon se dote d’un plan régional stratégique
Ce jeudi 15 mai 2025, le Gouvernement wallon a adopté son premier Plan régional de gestion de crise (PRGC).
Contexte
En réponse aux inondations de 2021 et à la nécessité de mieux coordonner la gestion des crises, la Wallonie a élaboré un Plan régional de gestion de crise. Bien que le Fédéral et les autorités locales restent en première ligne, la Wallonie joue un rôle clé grâce à ses nombreuses compétences, qu’il s’agisse de catastrophes naturelles, technologiques, sanitaires ou liées à la sécurité.
Élaboré dès janvier 2024 avec le soutien scientifique de l’ULiège et en concertation avec les principaux acteurs concernés, ce plan vise à mieux structurer l’action publique en cas d’urgence, en cohérence avec les dispositifs fédéraux et locaux.
Les grandes lignes du PRGC
La Plan régional de gestion de crise joue le rôle de plan « directeur »de la gestion de crise en Wallonie. Chaque entité régionale (SPW, OIP, gestionnaire de réseau, etc.), qui reste responsable de la gestion des risques et crises qui relèvent de ses compétences, doit s’inscrire dans ce cadre général en élaborant des plans plus spécifiques à certains risques (cyberattaque, pandémie, vague de chaleur, inondations, blackout, etc.).
Concrètement, ce plan précise les documents de référence et leur hiérarchie, définit quatre niveaux de crise (faible, modéré, élevé et grave), la méthode pour les évaluer, ainsi que les procédures d’alerte et les instances de gestion à mobiliser en fonction du niveau identifié.
Dans cette organisation, le Centre de Coordination des Risques et de la Transmission d’Expertise (CORTEX) du SPW joue un rôle central de point de contact unique tant pour la détection des événements dangereux, leur évaluation que la communication vers les autorités compétentes, les acteurs transfrontaliers, les « disciplines » (pompiers, aide médicale urgente/cellule psycho-sociale, police, protection civile/défense et l’information à la population) ou encore le pilotage d’une phase de retour à la normale et l’organisation d’exercices de crise.
Inventaire des contacts et des moyens
Outre ce plan, la Wallonie se dote d’un outil recensant les différents contacts en matière de gestion de crise et les moyens disponibles pour faire face à une crise (matériel, matériaux, équipement, véhicules…).
Le Ministre-Président de la Wallonie, Adrien Dolimont souligne : « Grâce à l’adoption de son plan régional de gestion de crise, la Wallonie dispose désormais d’un outil interne conçu en collaboration avec les autres niveaux de pouvoir – national, provincial et local – pour mieux anticiper et gérer les risques auxquels elle est confrontée. La récente cyberattaque visant le SPW a constitué un premier test grandeur nature de ce dispositif, dont l’évaluation, une fois la crise terminée, permettra d’en renforcer l’efficacité. »
Une révolution positive dans l’approche de l’inscription au Forem : dorénavant, elle marquera le début d’un parcours encadré, personnalisé, actif et systématique du chercheur d’emploi !
Un cap clair fixé par le Ministre de l’Emploi, Pierre-Yves Jeholet. Dans le cadre de la législature 2024-2029, le Gouvernement wallon s’est engagé à atteindre un taux d’emploi de 80%, en ligne avec les objectifs européens. Sa priorité est claire : permettre à chaque chercheur d’emploi de retrouver rapidement une place sur le marché du travail, en lui donnant accès à un accompagnement efficace, personnalisé et fondé sur des outils modernes.
Le 21 novembre 2024, le Gouvernement a validé la note d’orientation du Ministre de l’Emploi et de la Formation, Pierre-Yves Jeholet qui structure la réforme du paysage de l’emploi autour de six axes stratégiques :
• Accélérer et intensifier l’accompagnement des chercheurs d’emploi ;
• Activer chaque chercheur d’emploi à toutes les étapes de son parcours ;
• Responsabiliser les acteurs de l’insertion selon leur impact concret ;
• Répondre aux besoins réels des entreprises, notamment dans les métiers en pénurie ;
• Moderniser les outils numériques du Forem ;
• Mettre en place un système de suivi rigoureux du parcours des usagers.
Aujourd’hui, le Gouvernement wallon a adopté deux projets d’arrêtés en première lecture, afin de marquer une transformation du rôle du Forem et de lui permettre de relever ce défi avec ses ressources humaines actuelles, de rendre le contrôle systématique mais également d’anticiper certaines évolutions prévues dans le cadre de l’accord fédéral.
« Cette réforme, c’est un véritable changement de culture, une révolution. L’inscription au Forem ne marque plus le début d’une attente : c’est le point de départ d’un nouveau parcours dans lequel le chercheur d’emploi est pleinement actif et responsabilisé, un premier pas vers un retour concret à l’emploi. Et nous faisons en sorte que ce pas soit guidé, personnalisé et responsabilisant. Notre ambition, c’est d’enclencher, dès le premier clic, le parcours du chercheur vers son retour à l’emploi » précise Pierre-Yves Jeholet.
Une dynamique enclenchée dès le premier jour
Avec cette réforme, s’inscrire au Forem, ce n’est plus simplement s’enregistrer : c’est entrer dans un parcours actif et structuré de recherche d’emploi. Chaque inscription, qu’elle soit faite en ligne, par téléphone ou en présentiel :
• Engage le chercheur d’emploi à être actif et proactif dans sa recherche d’emploi ;
• Déclenche la création d’un espace personnel numérique lui permettant d’accéder à son dossier unique lui offrant une vision globale de son parcours et de suivre ses actions ;
• Active systématiquement un plan d’actions obligatoire personnalisé, avec des démarches concrètes à entreprendre rapidement ;
• Rend le profil visible auprès des employeurs, dès qu’un métier cible est défini et communique des offres d’emploi pertinentes correspondant au profil du chercheur d’emploi.
Le profil est analysé à travers deux prismes :
• Le niveau d’employabilité (compétences, freins, potentiel d’insertion) ;
• Le degré d’autonomie numérique, pour adapter l’accompagnement aux besoins du candidat.
Un accompagnement personnalisé selon les besoins
En fonction de cette double analyse, le chercheur d’emploi est orienté vers l’un des quatre types d’accompagnement :
Digital interactif : pour les profils très autonomes et proches de l’emploi, avec suivi à distance via l’espace personnel.
En ligne avec un conseiller : pour ceux qui peuvent avancer de manière autonome, proches de l’emploi mais qui ont besoin d’échanges réguliers.
Axé métier : pour ceux qui ont un bon potentiel d’insertion, mais ne disposent pas des compétences numériques suffisantes pour un accompagnement à distance ou qui présentent une employabilité moyenne, nécessitant un renforcement de compétences pour accéder à l’emploi dans leur secteur cible. Cet accompagnement de proximité permet d’élaborer une trajectoire professionnelle réaliste. Il peut inclure des formations qualifiantes, des ateliers pratiques, des validations de compétences ou des mises en situation professionnelles.
Multidimensionnel : pour les publics plus éloignés de l’emploi, confrontés à des freins multiples, nécessitant un suivi intensif et pluridisciplinaire (santé, logement, remobilisation...), en lien avec des opérateurs spécialisés.
Tout au long du parcours, le type d’accompagnement peut évoluer en fonction de la progression, des difficultés rencontrées ou d’un signal d’alerte.
Des outils et un plan d’actions évolutif
Un CV en ligne est dorénavant systématiquement requis et intégré au profil (auparavant, seuls 29 % des profils disposaient d’un CV) ;
Le profil du chercheur d’emploi est visible auprès des employeurs dès qu’un positionnement métier est défini ;
Il reçoit des offres d’emploi ciblées envoyées via son canal de communication défini ;
Un contact mensuel est systématiquement organisé, avec au minimum un échange individuel avec un conseiller tous les 4 mois (hors digital interactif et chercheurs d’emploi en formation). Ce contact peut se faire sous plusieurs formes (présentiel, à distance, téléphone ou via l’espace personnel numérique accompagné par l’intelligence artificielle), selon le type d’accompagnement et les besoins du chercheur d’emploi ;
Un plan d’actions est mis à jour en continu à tout moment du parcours : formations, bilans de compétences, stages, validations de compétences, démarches personnelles réalisées par le chercheur d’emploi, etc.
Une logique d’engagement réciproque
Ce nouveau cadre repose sur un équilibre clair entre droits et devoirs :
• Le Forem propose un accompagnement ciblé, adapté, dynamique et mobilise les bons outils et acteurs. Le Forem réalise un matching de qualité entre l’offre et la demande d’emploi et envoie des offres d’emploi pertinentes, en lien avec le profil du chercheur d’emploi, via le canal de communication choisi (SMS, mail, espace personnel…) ;
• Le Forem sollicite systématiquement le retour d’information des employeurs ayant recours à ses services dans une logique d’amélioration continue des services rendus aux chercheurs d’emploi et aux employeurs ;
• Le chercheur d’emploi se responsabilise et est un acteur proactif de son parcours, il s’engage non seulement à suivre son plan d’actions, à répondre aux offres d’emploi, à rester actif et joignable mais également à réaliser ses propres démarches autonomes et à alimenter son plan d’actions.
Le contrôle de la recherche active d’emploi pour tous les chercheurs d’emploi est dorénavant efficient et assorti de sanctions en cas de manquement.
En cas de non-réponse, d’abandon de formation, de refus d’emploi ou de formation ou de non-collaboration répétée, à côté de sanctions financières, des mesures sont prévues pouvant aller jusqu’à la fin de l’accompagnement et de l’inscription au Forem.
Une dynamique tournée vers l’emploi stable
Au-delà de la communication d’offres d’emploi dès l’inscription, dans les 4 mois suivant l’inscription, le Forem propose au moins une action concrète à chaque chercheur d’emploi :
• Une proposition concrète d’emploi dit “convenable” ;
• Une entrée en formation orientée prioritairement vers les métiers en pénurie ou en demande sur le marché du travail ;
• Un stage en entreprise ;
• Ou, pour les personnes plus fragiles, une étape préparatoire ciblée.
L’objectif est clair : réduire les délais d’insertion et construire des parcours dynamiques, adaptés à chacun, vers l’emploi stable.
Liège Airport : feu vert pour des bornes de recharge rapide
Le Gouvernement wallon a autorisé la désaffectation d’une parcelle de 850 m², à Liege Airport, pour permettre à l’aéroport d’installer des bornes de recharge rapide.
Le Gouvernement wallon a autorisé, ce jeudi, la désaffectation à Liège Airport d’une parcelle de 850 m², détenue par la Société wallonne des aéroports (SOWAER). Jusqu’ici inutilisée, elle se situe à proximité immédiate du terminal passagers.
L’aéroport prévoit d’y implanter huit bornes de recharge rapide pour véhicules électriques, d’une puissance minimale de 150 kW. L’objectif est de répondre à la demande croissante de recharge rapide dans l’agglomération liégeoise et de renforcer l’offre en mobilité électrique.
Ce projet s’intègre dans une stratégie plus large de réaménagement du terminal passagers. Il complète la reconfiguration des parkings P1 et P2 et la création d’une zone multimodale (bus, vélos, taxis, voitures partagées).
La SOWAER restera propriétaire du terrain, mais pourra octroyer un droit réel de longue durée à Liège Airport, qui sélectionnera un opérateur privé pour y installer et exploiter les bornes.
Cécile Neven, Ministre de l’Energie, du Plan Air-Climat, du Logement et des Aéroports : « La transition énergétique passe par des gestes concrets, visibles et utiles au quotidien. En permettant ce développement, nous renforçons évidemment la mobilité électrique à Liège, mais nous réaffirmons aussi et surtout notre volonté de soutenir des projets de production et de consommation d'énergie à destination de la communauté gravitant autour des aéroports ».
Le Gouvernement wallon approuve les Programmes Communaux de Développement Rural de 17 communes
Le Gouvernement de Wallonie a approuvé les Programmes Communaux de Développement Rural (PCDR) de 17 communes pour une période de dix ans.
Les PCDR sont le fruit d’une démarche participative, impliquant étroitement les citoyens, les autorités locales et les acteurs socio-économiques du territoire. Ils traduisent une volonté partagée de renforcer le dynamisme des communes rurales tout en répondant aux défis actuels : développement durable, emploi, environnement, logement, mobilité, …
Chaque programme établit une stratégie claire et des projets concrets, pensés pour améliorer durablement le quotidien des habitants. Tous bénéficient d’un soutien financier important de la Wallonie, jusqu’à 80 % de subvention.
Les communes concernées par cette approbation sont réparties dans cinq provinces :
Province de Liège : Jalhay, Neupré ;
- Province du Hainaut : Ath, Chièvres, Écaussinnes, Ellezelles, Tournai ;
- Province du Brabant wallon : Villers-la-Ville ;
- Province de Namur : Bièvre, Ciney, Houyet, Onhaye ;
- Province de Luxembourg : Rendeux, Neufchâteau, Vresse-sur-Semois, La Roche-en-Ardenne, Musson.
Grâce à cette approbation, ces communes pourront prochainement concrétiser des projets porteurs de sens pour leur territoire, tels que la revitalisation de cœurs de village, le développement de voies lentes, la création d’espaces à connotation culturelle et multifonctionnelle, ou encore d’espaces verts et de lieux de convivialité.
Un processus de simplification des procédures liées aux PCDR a déjà été entamé par la Ministre de la Ruralité. Ce travail se poursuivra à travers une réforme en profondeur du dispositif, visant à recentrer les programmes sur les priorités de développement local en tenant compte des moyens disponibles à l’échelle régionale.
« Je souhaite remettre au cœur des PCDR leur vocation première : un développement durable garant de la préservation des générations futures », précise la Ministre de l’Agriculture et de la Ruralité, Anne-Catherine Dalcq « Le Gouvernement de Wallonie soutiendra la création de projets utiles au plus grand nombre, pensés pour améliorer concrètement les conditions de vie dans nos villages, des projets multifonctionnels, à fort impact local, et alignés sur les grands objectifs régionaux ».