Le Gouvernement wallon renforce sa gestion de crise
Le Gouvernement wallon a approuvé aujourd’hui une nouvelle analyse régionale des risques, élaborée par le Centre de coordination des risques et de la transmission d’expertise (CORTEX).
Cette analyse permet de dresser un état des lieux complet des principaux enjeux sociaux, environnementaux et économiques en Région wallonne, d’en identifier les risques pouvant affecter spécifiquement la Région wallonne et de définir des actions pour en réduire les impacts potentiels.
L’approbation de cette analyse de risque répond à l’objectif de la Déclaration de politique régionale qui prévoit de mettre un « accent sur la prévention et la gestion des risques », notamment en donnant un « suivi tangible à l’analyse de risque publiée par le CORTEX ». Cette mesure permet également d’assurer le suivi des recommandations de la commission d’enquête parlementaire relative aux inondations de juillet 2021.
Une approche renforcée de gestion de crise en Wallonie
Dans le cadre du décret de juillet 2023, la Région wallonne a l’obligation d’adopter un Plan Régional de Gestion de Crise (PRGC) d’ici mars 2025.
10 priorités pour renforcer la résilience de la Wallonie
Dix risques prioritaires ont été mis en avant dans l’analyse du CORTEX et sont classés dans l’ordre suivant :
- Sécheresse ;
- Épidémie et propagation de nouvelles maladies ;
- Géopolitique ;
- Vagues de chaleur ;
- Criminalité informatique ;
- Inondations (débordement et ruissellement) ;
- Désinformation ;
- Panne électrique ;
- Attaques contre les infrastructures vitales/critiques régionales ;
- Pollutions environnementales.
Et 28 recommandations
Dans le cadre du plan d’actions 2025-2026, 28 recommandations ont été formulées. Les cinq premières ont une visée plus générale et dépendent du Ministre-Président, qui a un rôle de coordination générale. Les suivantes affèrent aux différents risques mis en évidence et seront suivis par les ministres compétents.
En voici quelques exemples :
- Sécheresse : sensibiliser les citoyens, renforcer les infrastructures de gestion de l'eau et intégrer des systèmes d'alerte européen.
- Épidémies et propagation de nouvelles maladies : établir un Plan Intersectoriel de Crise pour anticiper les besoins sanitaires, sur la base des enseignements du COVID.
- Géopolitique : lutter contre l’espionnage et préparer des chaînes d’approvisionnement cruciales pour l’économie régionale (énergie, alimentation, eau potable, etc.) en cas de conflit armé de longue durée.
- Vagues de chaleur : favoriser la création d’espaces verts urbains et ruraux pour limiter les îlots de chaleur et adopter un plan de gestion spécifique.
- Cybercriminalité : renforcer la cybersécurité en Wallonie à travers une approche globale et intégrée et offrir aux entreprises, aux organisations et aux services publics un accompagnement adéquat.
- Inondations : poursuivre les recommandations post-inondations de 2021 et renforcer la culture du risque autour de cette menace.
- Désinformation : intégrer la lutte contre la désinformation dans le PRGC, en collaboration avec les médias et services de renseignement.
- Panne électrique : établir un plan de continuité pour les sites stratégiques wallons afin de faire face aux risques de délestage.
- Attaques contre les infrastructures critiques : adapter la surveillance et le contrôle des infrastructures vitales de la Région aux normes européennes.
- Pollutions environnementales : intensifier la lutte contre les polluants émergents, avec une capacité d’analyse rapide pour des réponses adaptées.
Un engagement pour la sécurité de la Wallonie
« Cet effort de prévention et de gestion des crises est essentiel pour garantir la sécurité et la résilience de notre région face aux défis actuels et futurs », déclare le Ministre-Président Adrien Dolimont. Le Gouvernement wallon s’engage à suivre de près la mise en œuvre de ce plan d’actions et à garantir une communication transparente auprès des citoyens et du Parlement wallon.
Ce travail d'analyse et de préparation marque une avancée majeure dans la construction d’une Wallonie mieux préparée et résiliente, capable de protéger efficacement ses habitants et ses infrastructures essentielles en période de crise.
Le Gouvernement wallon met à jour les dossiers de reconnaissance des calamités naturelles
Ce jeudi 28 novembre, le Gouvernement wallon a examiné une série de dossiers relatifs aux calamités naturelles ayant touché diverses communes wallonnes entre 2022 et 2024. Cette démarche vise à rattraper le traitement des demandes en suspens. En effet, en raison de l’urgence et de l’ampleur des dégâts des inondations de juillet 2021, le Service régional des calamités (SRC) avait priorisé les dossiers consécutifs à ces inondations, ce qui a engendré un retard significatif dans le traitement des autres demandes.
Lors de cette séance, les retards ont été résorbés jusqu’à début juillet 2024, permettant une avancée notable sur ces dossiers.
Bilan des dossiers examinés
Le Gouvernement a analysé 14 dossiers provenant des cinq provinces wallonnes. Ces dossiers, étudiés selon les critères définis par l’Arrêté du Gouvernement wallon (AGW), ont conduit aux décisions suivantes :
- 8 dossiers ont été rejetés, les seuils minimaux requis en termes de vitesse de vent, quantité de précipitations ou ampleur des dégâts n’ayant pas été atteints.
- 1 dossier a reçu une reconnaissance partielle, certains phénomènes ayant été exclus.
- 5 dossiers ont été pleinement reconnus comme calamités naturelles.
Voici un tableau récapitulatif des décisions :

Procédure pour la reconnaissance d’une calamité naturelle
Pour qu’un événement exceptionnel soit reconnu comme calamité naturelle, plusieurs étapes sont à respecter :
- Signalement par les bourgmestres : Les bourgmestres des communes concernées doivent transmettre une demande de reconnaissance dans un délai d’un mois suivant l’événement (simple formulaire à remplir)
- Rapport technique : Le CORTEX (Centre de Coordination des Risques et de la Transmission d’Expertise), en collaboration avec l’Institut Royal Météorologique (IRM) et d’autres services régionaux, élabore un rapport. Cette analyse permet de vérifier si les critères de reconnaissance définis par l’AGW du 21 juillet 2016 sont remplis.
- Arrêté du Gouvernement wallon : Si les critères sont remplis, un arrêté est proposé par le Ministre-Président au Gouvernement wallon. Cet arrêté définit l’étendue géographique, temporelle et la nature des phénomènes reconnus.
- Introduction des demandes d’indemnisation : Une fois l’arrêté de reconnaissance publié au Moniteur belge, les sinistrés disposent de :
- 3 mois pour introduire leur demande auprès du SRC pour les particuliers.
- 6 mois pour les autorités publiques.
À noter que le fonds des calamités publiques n’intervient que pour les biens meubles et immeubles qui ne sont pas couverts en risque simple par les assurances.
Vers une amélioration des procédures
« Dans le cadre du Pacte de simplification, le Gouvernement wallon s’engage à évaluer le cadre légal pour accélérer les procédures et permettre une indemnisation plus rapide des sinistrés. L’objectif est de garantir une meilleure réactivité et un traitement plus fluide des demandes futures », déclare le Ministre-Président Adrien Dolimont.
Une aide financière rapide, versée en décembre, pour soutenir les éleveurs ovins et bovins
Le Gouvernement de Wallonie, sur initiative de la ministre de l’Agriculture, Anne-Catherine Dalcq, a validé en première lecture, le dispositif de soutien financier rapide pour venir en aide aux éleveurs dont les exploitations ont été touchées par la maladie de la langue bleue.
Ce dispositif, doté de 17,5 millions d’euros, est le fruit de plusieurs semaines de travail soutenu et d’une concertation approfondie entre la Ministre de l’Agriculture, l’administration wallonne et les syndicats agricoles. Il vise à éviter la disparition de certaines exploitations et à garantir la pérennité des activités des éleveurs concernés.
Philosophie du dispositif
- Pour chaque exploitation, une indemnisation par bête morte et une indemnisation pour la morbidité de l’ensemble du troupeau est prévue. Le montant total des aides sera plafonné à 15.000 euros pour respecter le plafond des minimis.
Critères d’éligibilité pour bénéficier du dispositif
- Être un agriculteur en activité
- Être détenteur d’un troupeau de minimum 30 bêtes pour les ovins, 10 bêtes pour les bovins.
- Disposer d'une attestation de l’AFSCA ou d’une attestation vétérinaire accompagnée d’une analyse scientifique à conserver dans l’exploitation
Montants des aides

Ce dispositif de soutien s'ajoute aux avancées déjà obtenues au niveau européen dans le cadre de la Politique agricole commune. Grâce à l'intervention de la Ministre Dalcq et de l'administration wallonne, la Commission européenne a confirmé que les éleveurs dont les animaux ont été victimes de la langue bleue seront bien pris en compte dans le cadre des aides couplées et dans les différentes mesures prenant en compte la charge en bétail.
Le plafond des avances sur les subventions de la Politique agricole commune a également été relevé. Dès la mi-novembre, les agriculteurs ont perçu jusqu’à 70 % de leurs paiements directs sous forme d’avances. Les paiements anticipés du deuxième pilier seront également augmentés, passant de 75 % à 85 %.
Par ailleurs, une demande d’augmentation des montants maximaux du soutien couplé pour les ovins et les bovins est en cours, et une demande d’activation de la réserve agricole européenne a été déposée.
« La situation qu’ont vécu nos éleveurs a été catastrophique, et des conséquences économiques se feront encore sentir dans les semaines à venir. J’ai voulu que ce dispositif d’aides soit simple et arrive rapidement dans les exploitations », précise la Ministre de l’Agriculture, Anne-Catherine Dalcq.
Suivi de l’évolution du plan d’actions mis en place par la Ministre de l’Agriculture.

La Wallonie pédale vers un avenir durable avec la cyclostrade E411-N4
Le Gouvernement wallon, sous l’impulsion du Ministre wallon de la Mobilité, François Desquesnes, a approuvé les modalités de mise en œuvre de la 3ème phase de la cyclostrade E411-N4 et a attribué le marché de travaux à la SA Socogetra pour un montant de 12 627 803,09 € TVAC.
Une cyclostrade est une infrastructure cyclable à haut niveau de service, souvent en site propre et d’une largeur confortable.
La construction de cette cyclostrade E411-N4 entre Louvain-la-Neuve et la frontière régionale est financée par le Plan National de Relance et de Résilience (PNRR, moyen européens) et s’inscrit dans le cadre d’une collaboration étroite entre les 3 régions pour relier la Wallonie à Bruxelles. Elle complète la cyclostrade le long de la N275 à La Hulpe financée également par le PNRR.
La cyclostrade E411-N4, d’une largeur de 4 mètres, a un fort potentiel pour promouvoir l’usage du vélo en connectant plusieurs pôles importants du Bravant wallon - tels que l’université de Louvain-la-Neuve, le centre de Wavre et le zoning Nord de Wavre - à Bruxelles.
Pour François Desquesnes : « En encourageant les modes de transport actifs, ce projet vise à réduire l’utilisation de la voiture en offrant des infrastructures adaptées aux besoins locaux. Nous développons des équipements pour favoriser l’usage du vélo utilitaire et promouvoir la culture du vélo. »
Adrien Dolimont complète : « La construction de cette cyclostrade répond aux déclinaisons wallonnes des objectifs européens, tels que définis dans la Déclaration de Politique Régionale (DPR) et en particulier dans la vision FAST2030 (Fluidité Accessibilité Sécurité Santé Transfert Modal d’ici 2030) »
La cyclostrade de l’E411-N4 est divisée en trois phases :
- Première phase : En cours de travaux, elle relie la rue du Manil à Wavre à la sortie 7 de l’E411, puis la N4 jusqu’à la rue de la Flèche à Louvain-la-Neuve. Le marché a été attribué à Willemen Infra SA pour un montant de 5.920.991,10 € HTVA. Les travaux ont débuté le 5 janvier 2024
- Deuxième phase : Située le long de l’E411 entre Overijse et Wavre (N239), les travaux débuteront début 2025 pour une durée de 500 jours. Le marché est en cours d’engagement pour un montant de 5.257.469,51 €.
- Troisième phase : La plus complexe et coûteuse, elle concerne la liaison entre Wavre (N239) et la rue du Manil, incluant une jonction avec le projet de Cyclostrade de la Dyle en direction d’Ottignies et Court-Saint-Etienne. Longueur du tronçon : 1,6 km dont un viaduc d’une longueur de 330 m et d’une largeur de 4 mètres cyclables.
Cette 3e phase permettra la réalisation d’un maillon essentiel de la future cyclostrade E411-N4. Elle a donc fait l’objet d’une approbation de marché par le Gouvernement pour un montant de 12 627 803,09 € TVAC. Pour rappel, la réalisation de ce projet fait l’objet d’un financement européen de 9 680 000 euros provenant du PNRR.
François Desquesnes se félicite de l’avancement : « Ce projet est essentiel pour réduire les gaz à effet de serre et augmenter la part de la mobilité active et collective. En développant des infrastructures de qualité, nous favorisons le transfert modal vers le vélo, ce qui contribue à diminuer les émissions, la pollution de l’air, la congestion et les accidents de la route. Ainsi, nous répondons aux objectifs européens de neutralité carbone et de sécurité routière d’ici 2050. »
La réalisation de la cyclostrade E411-N4 vise à développer des infrastructures cyclables de qualité, illustrant ainsi la volonté du Gouvernement wallon de promouvoir une mobilité durable et de répondre aux défis climatiques et de sécurité routière.
Comines-Warneton : nomination de la Bourgmestre
Le Gouvernement Wallon a approuvé, sur proposition de François Desquesnes, Ministre des Pouvoirs locaux, la nomination de la bourgmestre de Comines-Warneton, Madame Alice Leeuwerck.
Le Ministre des Pouvoirs locaux, François Desquesnes, ayant pris connaissance des avis favorables remis par le gouverneur de la province du Hainaut et du Procureur général près la cour d’appel de Mons, a pu soumettre aux membres du Gouvernement wallon, lors de la séance de ce jeudi 28 novembre 2024, la nomination de la bourgmestre de Comines-Warneton.
Pour rappel, eu égard au statut particulier de Comines-Warneton, et conformément à l’article 13 de la nouvelle loi communale du 24 juin 1988, c’est au Gouvernement wallon que revient la nomination officielle du ou de la bourgmestre.
Suite aux élections du 13 octobre 2024, c’est donc Madame Alice LEEUWERCK qui est nommée comme bourgmestre de la ville de Comines-Warneton.
Extension de Garocentre Trimodal à La Louvière : un coup d’accélérateur pour l’économie et la logistique régionale
Le Gouvernement wallon, sous l’impulsion du Ministre du Territoire, François Desquesnes, vient d'accorder une subvention de 14.168.631,84 € à « I.D.E.A. » pour l'extension du site Garocentre Trimodal à La Louvière.
Ce projet ambitieux comprend la construction d’un ouvrage d’art franchissant la voie ferrée et permettant l’accès à cette extension directement au départ du Pont “Tout-Y-Faut" existant, d’une voirie permettant la connexion directe entre ce pont et la zone existante de Garocentre trimodal et, enfin, la requalification de l’ancien hall-relais sur le site “Glaverbel”.
Cofinancé par l’Union européenne à hauteur de 6.297.169,71 € via le Fonds européen de développement régional (FEDER) et soutenu par la Wallonie pour 7.871.462,13 €, ce projet reflète l’engagement commun pour renforcer l’attractivité et la compétitivité du centre trimodal de Garocentre.
Ce projet répond à la priorité stratégique d’une Wallonie plus compétitive, en favorisant l’implantation d’activités économiques dans la région du Centre.
Ces aménagements contribueront à renforcer le potentiel de la plateforme trimodale de Garocentre, reconnue pour sa connectivité grâce à ses accès autoroutiers (E19-E42) et son emplacement stratégique au cœur des ZAE logistiques de Garocentre Magnapark et Garocentre Sud.
« En soutenant ce projet, nous affirmons notre ambition de positionner la Wallonie comme un acteur majeur de la logistique en Europe », déclare le Ministre François Desquesnes. « Garocentre Trimodal représente une véritable opportunité pour notre région, en termes de création d’emplois, d’attractivité économique pour de nouvelles entreprises et de transition vers des infrastructures plus modernes ».