
Les autorités régionales comprennent l’inquiétude suscitée par le reportage de la RTBF #Investigation relatif aux PFAS dans l’eau et l’environnement et tiennent avant tout à rassurer : l’eau en Wallonie est potable et respecte les normes en vigueur. Si vous vous posez néanmoins des questions quant à la qualité de votre eau de distribution, vous trouverez ci-dessous les informations et liens utiles.
Comment savoir si mon eau est concernée ?
Au niveau de la SWDE
Sur son site, la SWDE met à disposition les rapports d'analyse de la qualité de l'eau des 645 zones de distribution qu'elle gère.
Ces rapports sont disponibles en téléchargement via l'outil « Qualité de mon eau ».
En date du 24/11/23, l'ensemble des zones de distribution de la SWDE ont été analysées au niveau des PFAS. Il s'avère que la future norme en matière de PFAS (100 nanogrammes par litre) est respectée partout sur l'ensemble du réseau desservi par la SWDE. 62,5 % des résultats sont inférieurs aux capacités de détection des instruments de laboratoire et sont publiés avec la mention "<1 ng/l" .
Tutoriel pour comprendre le rapport d'analyse
En savoir plus sur les contrôles de la SWDE
Au niveau des autres sociétés de distribution
Les résultats d'analyse des PFAS sont connus pour la CILE et, en partie, pour l'in BW
Le 01/12/23, l'INASEP a émis un avertissement relatif aux dépassements de la norme pour les villages de Corenne, Flavion, Rosée et la base militaire (entité de Florennes)
Si vous dépendez d'une autre société de distribution d'eau, nous vous invitons à consulter le site de votre société.
Quelles sont les recommandations en cas de dépassement du seuil de 100 nanogrammes/litre ?
En cas de dépassement du seuil de 100 nanogrammes/litre, la Région wallonne recommande aux habitants de ne plus consommer l'eau de distribution.
En raison du potentiel perturbateur endocrinien de certains PFAS et du principe de précaution, cette recommandation est renforcée plus particulièrement pour les publics cibles suivants : enfants et adolescents de moins de 18 ans, femmes en âge de procréer, femmes enceintes et allaitantes.
Il est également recommandé de ne pas consommer les légumes de son potager et les œufs autoproduits (poules domestiques).
Informations plus détaillées sur la Foire aux questions disponible sur le Portail Environnement Santé
Vous pouvez également consulter le tableau du Conseil Supérieur de la Santé reprenant les recommandations visant à réduire l'expositions aux dangers liés au perturbateurs endocriniens, qui peut être utilisé pour les PFAS.
En cas de non-dépassement du seuil 100 nanogrammes/litre
Vous ne vous trouvez pas dans une zone considérée comme une zone prioritaire pour les PFAS.
Si vous souhaitez néanmoins prendre des mesures préventives, des recommandations générales sont fournies dans la Foire aux questions disponible sur le Portail Environnement Santé
Par ailleurs, vos autorités communales vous avertiront immédiatement si un seuil de 100ng/l de PFAS était détectée dans l'eau de distribution de votre entité.
Un suivi environnemental sur Chièvres, Feluy et Nimy
Suite aux rencontres du 9 novembre avec les experts de l'Administration (SPW-ARNE, ISSEP), la SWDE et la Professeure Corinne Charlier, toxicologue au Centre hospitalier universitaire de Liège (CHU), mais aussi avec les communes concernées par les trois sites visés dans l'émission Investigation (Chièvres, Feluy et Nimy), un plan d'actions immédiates a été décidé.
Un suivi environnemental détaillé est programmée dans les zones d'intégration prioritaires (ZIP), à savoir les localités de Chièvres, Feluy et Nimy. Celui-ci permettra de définir un périmètre d'investigation plus précis.
Le monitoring environnemental se déroulera en 3 temps :
- Première phase : eaux souterraines et puits privés
- Deuxième phase : eaux de surface
- Troisième phase : légumes du potager / oeufs en parallèle avec d'éventuelles analyses sérologiques
En attendant les résultats de ces analyses et par principe de précaution, des recommandations préventives ont été données, à savoir :
- Ne pas utiliser l'eau des puits à des fins alimentaires (ne pas boire, ne pas laver ses légumes, ne pas abreuver ses animaux, ne pas laver/rincer des aliments, etc.)
- Pour les aliments autoproduits, il est recommandé temporairement de ne pas consommer les légumes de son potager et les oeufs de son poulailler
En raison du potentiel perturbateur endocrinien, cela s'applique d'autant plus aux publics cibles suivants : enfants et adolescents de moins de 18 ans, femmes en page de procréer, femmes enceintes et allaitantes.
Plus d'informations sur le cas spécifique de Chièvres dans la Foire aux questions disponible sur le Portail Environnement Santé
Voir également le powerpoint de la SWDE et du SPW présentés aux bourgmestres des communes de Chièvres, Leuze-en-Hainaut, Beloeil, Ath, Mons, Ecaussinnes et Seneffe le 9 novembre
Le Gouvernement wallon réagit
La santé des citoyens étant une priorité du gouvernement wallon, celui-ci entend anticiper les limites des taux européens, prévus en 2026, de la potabilité de l'eau de distribution à 100 ng/l.
Par ailleurs, un groupe d'experts scientifiques est mis en place afin de conseiller le Gouvernement et d'examiner toutes les conséquences des PFAS sur la santé de manière générale.
Les missions à réaliser en urgence par ce conseil scientifique sont les suivantes :
- Remettre un avis sur le protocole scientifique qui sera proposé par l'ISSeP permettant le suivi médical des personnes concernées dans les zones où un dépassement de la future norme de 100 ng/l a été constaté dans l'eau de distribution. Ce protocole nécessitera également la validation du Comité d'éthique, conformément à la législation en vigueur ;
- Affiner, si nécessaire, les recommandations sanitaires générales, déjà annoncées, ou relatives à des publics spécifiques (ex : nourrissons, femmes enceintes, etc.).
Une fois ces urgences rencontrées, le Conseil sera chargé de :
- Préciser les vecteurs de diffusion des PFAS présents dans l'environnement sur la santé pour déterminer le rôle de l'eau potable dans cette diffusion ;
- Évaluer le besoin, le cas échéant, de réviser les normes de concentration des PFAS dans l'environnement, y compris les seuils de vigilance relatifs à la concentration de PFAS dans l'eau potable ;
- Formuler des recommandations d'action au Gouvernement en matière de lutte contre les PFAS, complémentairement aux actions déjà prises ou planifiées par le Gouvernement.
Composition du conseil scientifique
La Ministre de l'Environnement est quant à elle chargée de :
- Mener toutes les investigations environnementales nécessaires pour déterminer la source de pollution
- Mettre en place un mécanisme de suivi sanitaire des personnes concernées dans les zones où un dépassement de la norme de 100 ng/l a été constaté
- Faire accélérer le monitoring des PFAS dans l'eau de distribution en Wallonie afin de l'achever au plus vite.
- Mettre sur pied une initiative en vue d'apporter un soutien psychologique aux citoyens
- Fournir au plus vite une information complémentaire à la population et aux communes concernant les consignes en matière de consommation d'eau de distribution, en collaboration avec les distributeurs d'eau
Encore des questions ?
Vous avez encore des questions ? Le 1718 (numéro gratuit) reste à votre disposition pour vous guider dans ces informations (tapez 3).
Fichier attaché | Taille |
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Carte de la ZIP Chièvres | 159.28 Ko |
Carte de la ZIP Feluy Nord-Est | 191.6 Ko |
Carte de la ZIP Feluy Sud-Ouest | 197.42 Ko |
Carte de la ZIP Nimy | 206.79 Ko |