
L’AVIQ, qui collabore activement au projet MEMO+ avec Sciensano et l’Institut de Médecine Tropicale d’Anvers, fait de nouveau appel à la participation de la population pour surveiller la propagation du moustique tigre asiatique (Aedes albopictus) en Belgique. La surveillance des moustiques exotiques est cruciale et permet une réaction plus rapide et plus adéquate des autorités sanitaires.
Depuis 2021, avec le projet MEMO+[1] , Sciensano et l'IMT, en collaboration avec les administrations environnementales régionales, suivent de près la présence de moustiques exotiques en Belgique.
Les résultats globaux de ces années de surveillance montrent clairement que le moustique tigre entre de plus en plus en Belgique, mais aussi qu'il commence à s'y établir.
En 2024, 47 signalements de moustiques tigres ont été enregistrés. Ils provenaient de 21 endroits différents, la plupart en Flandre (15), mais aussi en Wallonie (3) et à Bruxelles (3). Sur ces 21 endroits, 12 étaient de nouveaux endroits pour lesquels il n'y avait pas eu de signalements auparavant, et 9 provenaient d'endroits où le moustique tigre avait déjà été signalé en 2023.
Pourquoi le moustique tigre fait-il l'objet d'un tel suivi ?
Cet insecte cause beaucoup de nuisances par son comportement piqueur agressif. De plus, ce moustique peut, après avoir piqué une personne infectée, transmettre à d'autres personnes des virus tels que le virus de la dengue, du chikungunya et du zika. Il est donc important d'avoir une bonne idée de la présence et de l'introduction de cette espèce dans notre pays. Une personne malade et un moustique tigre forment donc un cocktail dangereux pour la santé publique.
Signalez leur présence
Les personnes qui pensent reconnaître le petit moustique à rayures noires et blanches, peuvent le photographier, surfer sur www.surveillancemoustiques.be, suivre les étapes d'identification simples et ensuite, charger leur photo.
Ce site web reprend des informations sur les caractéristiques, les sites de ponte et le comportement piqueur du moustique tigre, ainsi que les pathogènes que ce moustique peut transmettre et des conseils pour éviter les lieux de ponte et les piqûres. Enfin, une carte reprenant les résultats des signalements est également disponible.
Pour savoir comment le distinguer des autres moustiques et connaître les gestes recommandés pour diminuer son implantation et s'en protéger, l'AVIQ a également édité un dépliant.
Pour toute question, vous pouvez contacter la direction de Surveillance des Maladies infectieuses de l'AVIQ au 071 33 77 77 ou par mail : surveillance.sante@aviq.be
[1] Le projet MEMO+ est une collaboration entre Sciensano, l'Institut de Médecine Tropicale (IMT) et le Barcoding Facility for Organisms and Tissues of Policy Concern (BopCo) pour l'identification moléculaire des moustiques exotiques collectés. Ce projet est financé par le Fédéral et les Entités Fédérées pour l'Environnement et pour la Santé via le Plan d'Action Nationale Environnement-Santé (NEHAP).