Gouvernement de Wallonie du 28 avril 2022

 

Plan de relance - Alternance, filière d'excellence

Les Gouvernements de la Fédération Wallonie-Bruxelles et de la Région Wallonne ont adopté ce jeudi 28 avril une note conjointe relative à la méthodologie à mettre en œuvre en vue d’un renforcement transversal de l’enseignement qualifiant et de la formation professionnelle, en particulier de l’alternance. Cette note sera également adoptée en Région de Bruxelles-Capitale dans les prochains jours.

 

« Inédit », « signal fort », « historique » ... ce sont par ces mots que les Ministres-Présidents Pierre-Yves Jeholet et Elio Di Rupo qualifient les démarches initiées par les entités francophones autour d’un objectif commun : réformer l’enseignement qualifiant et la formation professionnelle.

 

« Nos entités respectives ne peuvent plus se permettre de dispersion de moyens et l’efficacité de nos politiques au service des apprenants et de nos entreprises sera bien entendu au centre de nos préoccupations. Avoir une filière d’excellence en matière d’alternance permettra de répondre à un double problème : d’une part, le manque de qualification de certains jeunes dans une série de métiers, notamment dans les métiers en pénurie de main-d’œuvre et, d’autre part, le manque de personnel qualifié auquel sont confrontées les entreprises qui sont dès lors contraintes de refuser certaines activités et certains marchés. » indiquent les Ministres-Présidents.

 

Un défi majeur pour l’avenir de nos jeunes

 

Les Gouvernements wallon, bruxellois, de la Fédération Wallonie-Bruxelles, ainsi que du Collège de la COCOF ont donc entamé, il y a plusieurs semaines, une réflexion afin de faire du développement et de l’optimisation de l’enseignement qualifiant et de la formation professionnelle un enjeu majeur de la fin de cette législature 2019-2024.

 

L’objectif partagé est d’élever le niveau de compétences en Belgique francophone et de permettre ainsi à chacun de s’insérer qualitativement dans la société et sur le marché de l’emploi, de disposer et d’accéder aux compétences nécessaires pour y évoluer, tout en exerçant sa citoyenneté active. Il s’agit également de mieux répondre aux besoins de compétences des employeurs, voire d’anticiper ceux-ci, dans une perspective de développement économique et social.

 

Ce processus s’inscrit dans des perspectives positives en termes d’émancipation pour de nombreux jeunes, mais également d’augmentation du taux d’emploi et de redéploiement économique, par des emplois durables et de qualité. Il s’inscrit également de manière cohérente au sein de l’ensemble des chantiers menés par chacun des Gouvernements : Au niveau régional wallon, dans le lancement de la mise en œuvre des mesures figurant au plan de relance, au niveau régional bruxellois, dans le cadre de la Stratégie GOFORBrussels 2030 et enfin dans le cadre du Pacte d’excellence au sein de la FWB.

 

A ces fins, les Gouvernements entendent notamment mener une profonde réflexion sur les liens entre enseignement, formation et emploi, et, en particulier, de réformer l’« alternance » pour en faire un parcours d’excellence.

 

Méthode de travail

 

La note conjointe vise à baliser la méthodologie et identifier les objectifs, à court et à moyen terme, afin de mener à bien ces ambitions. Elle repose d’une part sur la réalisation d’un état des lieux transversal et factuel de l’enseignement qualifiant et de la formation professionnelle, et d’autre part, sur l’identification et la définition de différentes actions à mener ensemble, mais aussi séparément, à court, moyen et long terme afin de booster la filière de l’Alternance. 

 

Ainsi, le cadre commun se positionne sur une approche de moyen et long terme visant à réaliser un état des lieux transversal de l’enseignement qualifiant et de la formation professionnelle afin d’établir une compréhension factuelle commune du point de départ. Cet état des lieux tiendra compte des spécificités régionales et intègrera l’avis des apprenants, opérateurs, secteurs et partenaires sociaux. Sur base des principaux domaines d’action ressortant de l’état des lieux, les Gouvernements seront amenés à définir et à lancer la mise en œuvre d’une feuille de route d’amélioration systémique ;

 

L’approche de court terme permettra, quant à elle, de mettre en œuvre un plan d’actions basé sur les déclarations de politique communautaire et régionale de chacune des entités et comprenant notamment des projets du Plan de Relance de la Wallonie, du chantier de réforme de l’enseignement qualifiant mené dans le cadre du Pacte pour un enseignement d’excellence et de la Stratégie GOFORBrussels 2030, éventuellement étoffé d'actions nouvelles et supplémentaires partant des acteurs, des structures et des dispositifs existants, dans le but d’apporter une réponse rapide aux problématiques tant des apprenants que des opérateurs, des secteurs d’activités et des entreprises. Chaque entité doit ainsi pouvoir déjà mettre en œuvre, pour ce qui les concerne, les mesures et actions qui ont été jugées prioritaires et nécessaires pour faire de l’Alternance la filiètre d’excellence attendue de tous.

 

Ces décisions conjointes marquent le point de départ des différents engagements pris par les Gouvernements en matière d’Alternance. En Fédération Wallonie-Bruxelles, ce processus traduit ainsi les ambitions exprimées au travers de la Déclaration de Politique Générale de faire de l’Alternance un parcours d’excellence. En Wallonie, il peut être considéré comme le lancement du mécanisme devant amener les partenaires sociaux et environnementaux, les administrations et le Gouvernement à mener à bien tous les engagements du Plan de relance en matière d’Alternance.

 

Le comité de pilotage qui accompagnera ces travaux sera constitué dans la foulée des décisions. Il se réunira rapidement afin de lancer les travaux avant l’été.

Plan ce relance - Innovation pour l’emploi en Wallonie : le projet pilote « Territoires zéro chômeur de longue durée » est lancé

C’était un des dossiers attendus de la législature en matière d’emploi, les bases sont désormais lancées ! Sur proposition de la Vice-Présidente, Ministre de l’Emploi, de la Formation et de l’Economie sociale, Christie Morreale, le Gouvernement de Wallonie vient de valider le cadre du nouveau projet pilote « Territoires zéro chômeur de longue durée » visant à offrir un contrat de travail à toutes personnes durablement sans emploi au sein de territoires définis.

 

Après la vaste réforme du Forem qui a pour but d’améliorer l’accompagnement des chercheur.euse.s d’emploi et les aider à décrocher un job, la réforme des Aides à la Promotion de l’Emploi (APE) qui a pérennisé plus de 65.000 emploi dans le secteur non-marchand et les pouvoirs locaux, ce troisième dossier phare pour l’emploi en Wallonie est aujourd’hui sur les rails.

 

Objectif principal ? Ramener à l’emploi des personnes qui en sont très éloignées depuis plusieurs années en suivant une démarche novatrice. « Ce projet innovant, inspiré d’un modèle français, aborde la question de l’emploi totalement différemment avec la volonté de garantir l’emploi pour tous. Le point de départ est simple et repose sur les principes suivants : personne n’est inemployable, de nombreux besoins sociaux, en éducation, santé et aide à la personne, transition climatique… ne sont pas couverts, nous mettons en place des leviers pour répondre à ces problématiques. On part des aspirations et compétences de la personne pou, avec elle, « créer » un emploi. », précise la Ministre Morreale.

 

Les indicateurs du Forem nous renseignent en effet régulièrement sur la difficulté de remettre à l’emploi des personnes au chômage depuis une durée de deux ans et plus. Concrètement, après plusieurs études et consultations préalables sur la faisabilité d’une expérimentation TZCLD en Wallonie, la note d’orientation du projet vient d’être approuvée par le Gouvernement.

 

Sur base d’un appel à projets, cette nouvelle approche ambitionne de mettre en place des « zones de plein emploi » sur des territoires définis et sur base d’une démarche volontaire des chercheur.euse.s d’emploi en collaboration avec les acteurs locaux de l’emploi et de l’insertion socio-professionnelle et les entreprises d’économie sociale candidats. La philosophie de ce projet pilote repose principalement sur une prise de contact entre les personnes les plus éloignées de l’emploi et les porteurs de projet pour définir et construire ensemble des emplois et activités qui répondent aux besoins sociaux et sociétaux du territoire.

 

Les autres grandes lignes de ce dossier pilote sont les suivantes :

 

  • Un appel à projets dans le cadre de la programmation européenne FSE+, pour développer des expériences pilotes emploi durant 5 ans, de 2022 à 2026. L’appel a d’ores et déjà été lancé et sera clôturé le 24 mai 2022 ;

 

  • Les villes, communes, CPAS ou encore asbl et entreprises à finalité sociale pourront rentrer un projet de candidature. Ils pourront créer des associations de fait et partenariats avec des acteurs de la réinsertion, de la formation, des entreprises et autres acteurs locaux pour développer des projets qui font sens au niveau sociétal et mobiliser les acteurs en vue de redynamiser l’emploi sur leur territoire ;

 

  • Le focus sera mis sur des zones socio-économiques où le taux de chômage est plus élevé. Celles-ci ont été identifiées selon les indicateurs de l’IWEPS et couvrent les arrondissements de Charleroi, Liège, Mons, La Louvière, Verviers, Namur et la Province du Luxembourg. Les projets devront être développés sur des « micro-territoires » de maximum 15.000 habitants au sein de ces arrondissements ;

 

  • Les projets rentrés devront être innovants et répondre à des besoins d’emploi local ou social au sens large. Ils devront aussi être concertés avec les acteurs économiques locaux afin de ne pas entrer en concurrence avec des activités déjà assumées par des acteurs économiques sur le territoire ;

 

  • Les personnes qui pourront bénéficier de ce projet devront être sans emploi depuis plus de 2 ans et être domiciliées sur le territoire depuis au moins 6 mois ;

 

  • Le suivi et pilotage de ce nouveau dispositif seront assurés par le Forem et la direction de l’Économie Sociale du SPW. Les agences conseil en économie sociale pourront également assister les futurs gestionnaires de projet ;

 

  • Une promotion du futur dispositif sera assurée tout comme une évaluation du projet à mi-parcours.

 

Entre 2022 et 2026, un total de près de 104 millions d’euros est prévu pour mettre en oeuvre cette nouvelle politique de l’emploi. Cette dernière sera co-financée à part égale par le Fonds Social Européen (FSE) et par la Wallonie. 27,7 millions d’euros sont d’ores et déjà réservés par la Wallonie dans le cadre du plan de relance pour ce projet de 2022 à 2024.

 

« Depuis sa mise en place, le Gouvernement a multiplié les initiatives pour qu’un maximum de Wallonnes et de Wallons puissent accéder à un emploi durable et de qualité. Et le travail porte ses fruits car depuis mars 2021, le nombre de demandeurs d’emploi inoccupés ne cesse de diminuer en Wallonie. Je me rejouis de la mise en œuvre de ce nouveau projet visant à développer des approches innonvantes en matière de lutte contre le chômage de longue durée. Ces expériences-pilotes permettront aux personnes sans emploi depuis plus de deux ans de s’épanouir dans l’excercice d’un travail répondant à leurs aspirations et compétences. » déclare le Ministre-Président Elio Di Rupo.

 

« Cette expérience pilote, novatrice pour l’emploi, s’inscrit dans une logique vertueuse ; favorable au niveau collectif et émancipatrice pour l’individu. Elle devrait en effet à la fois permettre aux personnes de retrouver davantage d’estime de soi, de lien social ainsi que du pouvoir d’achat via un emploi porteur de sens et, pour la société, de répondre à des besoins sociaux non-rencontrés tels que des services d’entraide et de solidarité à l’échelle d’un quartier ; de réparation et de réemploi ou encore d’entretien des espaces publics et d’environnement sur différents micro-territoires. », conclut Christie Morreale.

 

Projections et indicateurs du projet pilote

 

Avec le budget dégagé, la Wallonie espère financer plus de 20 projets pilotes sur son territoire.

Une vaste mobilisation est lancée pour accompagner les personnes très éloignées de l’emploi vers une activité durable avec comme objectif d’ancrer plus de 1000 personnes à terme dans le monde professionnel.

Plan de relance - « Objectif Proximité » : un nouvel outil pour lutter contre les cellules commerciales vides dans nos villes et villages

Le Gouvernement de Wallonie a fait de la redynamisation des centralités une priorité. C’est dans ce contexte que, sur proposition du Ministre de l’Economie Willy BORSUS, il a décidé de mettre en place le dispositif « Objectif Proximité ». Cette mesure fait partie du Plan Horizon Proximité.

 

Willy BORSUS : « On observe aujourd’hui un taux important de cellules vides en Wallonie, même si ce nombre a diminué de 2,7% en 2021 par rapport à l’année 2020 pour atteindre aujourd’hui le taux de 17,2 %[1]. La bonne santé commerciale de nos centres-villes est vitale pour la vie économique de notre Région. Notre travail doit donc se poursuivre avec force pour redynamiser nos centralités et ramener du commerce de proximité dans nos Villes et villages. »

 

Le mécanisme décidé par le Gouvernement prendra la forme d’une prime à l’installation ou au développement d’activité et a pour but de développer ou de redéployer le commerce physique dans les centralités urbaines et villageoises de Wallonie.

 

Ce nouveau dispositif s’inscrit dans la continuité des mécanismes CREASHOP-VILLES et CREASHOP-PLUS qui ont été mis en place dans 36 Villes et Communes de Wallonie et qui ont été évalués positivement, mais « Objectif Proximité » comprendra deux évolutions majeures :

 

  • Il sera ouvert à toute la Wallonie : en effet, toutes les Villes et Communes wallonnes qui le souhaitent pourront se porter candidates à l’appel à projets, après avoir procédé à un diagnostic commercial de leur centralité (notons que des jurys locaux auront ensuite la charge d’évaluer les projets présentés). Les modalités et critères précis seront décidés très prochainement par le Gouvernement.
  • Il ne sera plus uniquement accessible aux porteurs de projets souhaitant s’installer dans une cellule vide mais aussi aux commerçants établis qui souhaitent réorienter substantiellement leur activité. En effet, l’appel à projets comprendra deux volets :
  • « Je m’installe » : visant à soutenir l’installation de nouveaux commerces dans des cellules vides.
  • « Je me réinvente » : destiné aux commerçants existants désirant se repositionner et/ou faire évoluer leur entreprise de façon novatrice et en lien avec les besoins identifiés de la centralité.

La prime versée aux candidats correspond à 60% des dépenses éligibles pour un montant maximum de 6.000€.

 

L’objectif est de relancer de nouvelles activités, dynamiques, créatives, innovantes et attirantes, afin de rebooster l’attractivité dans les centres urbains et ruraux.

 

Le coordinateur du mécanisme sera désigné prochainement via un marché public.

 

 


[1] AMCV

Une aide de 84 millions pour soutenir la rénovation énergétique des logements privés

Sur proposition du ministre de l’Energie, Philippe Henry, le Gouvernement de Wallonie a également approuvé la programmation 2022 du dispositif ECOPACK/RENOPACK.

 

Dotée d’un budget de près de 84 millions d’euros, cette programmation permet de soutenir les citoyens dans les travaux de rénovation énergétique de leur habitation.

 

Cette action a connu un succès considérable avec le temps puisque, grâce à celle-ci, c’est près de  450 millions d’euros qui ont été libérés par la Région à travers cette opération, en vue d’encourager la transition énergétique.

 

Pour rappel, le dispositif donne accès à des prêts à taux zéro par l’intermédiaire du Fonds du Logement des Familles Nombreuses de Wallonie et de la Société Wallonne du Crédit Social.

 

« Ce dispositif est d’autant plus important dans le contexte d’affolement des prix de l’énergie et de la nécessité d’une réduction de notre consommation par l’amélioration de la performance énergétique et donc de l’isolation de nos logements », insiste Philippe Henry.

Élections locales 2024 : réforme du Code de la démocratie locale et de la décentralisation

En octobre 2024, la Wallonie organisera les élections communales et provinciales pour la quatrième fois. 

 

L’avant-projet de décret porté par le ministre des Pouvoirs locaux vise à mettre en œuvre de nouvelles règles d’organisation des scrutins communaux et provinciaux en Wallonie.

 

Les modifications décrétales proposées ont essentiellement 5 impacts sur la législation et la procédure électorales : 

  • Modernisation 
  • Simplification 
  • Clarification 
  • Sécurisation 
  • Dématérialisation

 

La modernisation de la législation se fera notamment au travers de la régionalisation des règles relatives aux dépenses électorales : vers un cadre plus clair pour les listes et les candidats au travers de précisions quant aux activités interdites par exemple et une utilisation limitée des plateformes de réseaux sociaux dans le cadre de la propagande électorale. 

 

L’objectif de simplification se matérialise par une réorganisation du Code en matière électorale mais également par des mesures concrètes visant à simplifier les opérations de vote et de dépouillement en vue de réduire la charge administrative des opérateurs électoraux et de faciliter l’expression du vote par l’ensemble des publics. L’avant-projet supprime les cantons électoraux et par conséquent les bureaux de canton : difficiles à constituer au moment du scrutin, ces bureaux ont peu d’impact sur les opérations électorales. Le texte prévoit, également, de faciliter la désignation des membres des bureaux électoraux. 

 

La sécurisation du processus électoral est un point central de cette réforme législative. Premièrement, il fallait clarifier une série de notions fondamentales comme la procédure de délivrance d’extraits du registre aux listes et candidats, la désignation des témoins ou encore les règles en matière d’affichage électoral en vue de rétablir le droit d’affichage du locataire sans devoir requérir l’autorisation du propriétaire.

 

Ensuite, il était nécessaire de prendre des mesures en vue de sécuriser le processus électoral. L’avant-projet de décret apporte des modifications en matière de validation du scrutin, de sécurisation du vote par procuration mais aussi de sécurisation des documents électoraux. 

 

Le texte vise, enfin, à plus de dématérialisation des opérations et des procédures électorales au travers de logiciels robustes et stables concertés avec les autres pouvoirs organisateurs d’élections du pays. 

 

« Au travers de cette réforme, je souhaitais adapter le droit aux nouvelles pratiques de campagne électorale notamment en ce qui concerne l’utilisation des plateformes de médias sociaux. C’est la préservation de nos principes démocratiques qui est en jeu. Mon objectif est également une meilleure accessibilité du vote et de l’information, pour tous les publics, y compris les plus vulnérables. » Christophe Collignon, ministre des Pouvoirs locaux.

École du Dehors : la Wallonie booste la formation des enseignants

Sur proposition de la Ministre de l’Environnement et de la Nature, Céline Tellier, le Gouvernement de Wallonie lance l’appel à projets : « Ecole du dehors ». Il s’agit d’un renforcement de l’accompagnement et de la formation des enseignants aux pratiques pédagogiques dites « du dehors » pour la prochaine année scolaire. Cet appel à projets est ouvert du 2 mai au 31 mai. Les 30 associations d’éducation à l’environnement lauréates seront désignées fin juin.

 

L’École du Dehors est bien plus qu’une sortie avec sa classe lorsque le soleil brille ! Il s’agit d’un ensemble diversifié de pratiques éducatives et pédagogiques, d’une immersion et de rencontres dans l’environnement naturel, social et vivant. Cette pédagogie à part entière s’articule avec les missions et les activités intra-muros développées par l’école.En effet, l’École du dehors concilie les missions d’enseignement (encadrées par les référentiels scolaires) et les objectifs de l’Education relative à l’Environnement (lien à la nature, éco-citoyenneté, vivre-ensemble…).  

 

A l’heure où les enfants sont de moins en moins souvent dehors et en contact avec l’environnement naturel, les spécialistes tirent la sonnette d’alarme et pointent un nouveau syndrome : celui du « manque de nature ». Ce manque a des effets délétères à la fois sur la santé des enfants (stress, obésité, troubles d’apprentissage…) mais aussi sur la relation entre l’individu et la nature, la compréhension de leur environnement et in fine, le respect de celui-ci.

 

Pour Céline Tellier, Ministre de l’Environnement et de la Nature : « Sentir, toucher, observer, respirer le vivant et la nature sont indispensables au développement humain, en particulier à celui des enfants. Mais aujourd’hui, nos enfants passent trop de temps à l’intérieur, privés ainsi d’un accès vital à la nature. C’est pourquoi le Gouvernement wallon a décidé de soutenir l’École du Dehors, une pédagogie à part entière qui permet aux élèves de retrouver un lien fort avec leur environnement. »

 

Cet appel à projets s’inscrit dans l’Accord de coopération en Education relative à l’Environnement et Développement durable entre la Fédération Wallonie Bruxelles, la Région wallonne et la Région Bruxelles-Capitale. Concrètement, il vise à mettre en capacité davantage d’enseignants à donner cours à l’extérieur, de manière autonome. Il vise donc à renforcer la formation de terrain par des experts en pédagogie du dehors. Actuellement, et depuis la crise sanitaire, les asbl spécialisées font face à une demande accrue de demandes de formation de la part des enseignants et sont dans l’incapacité de répondre à environ 30 % de ces sollicitations.

 

L’appel à projets « École du dehors » permettra donc un renforcement des équipes selon un des 3 cas de figure :

  • soit pour de l’accompagnement des enseignants avec leurs classes ;
  • soit pour de la formation des enseignants ;
  • soit par des dispositifs intégrant les deux premiers cas de figure.

 

Pour être éligibles, les projets devront rencontrer une série de critères, dont une expérience de minimum 2 ans de la structure en École du Dehors.

 

Un jury sélectionnera les 30 asbl qui bénéficieront d’une subvention de maximum de 30.000 euros, soit l’équivalent d’un engagement à mi-temps. La proclamation aura lieu à la fin de cette année scolaire.

L’appel à projet et le formulaire seront disponibles à partir du 2 mai sur le site suivant : http://environnement.wallonie.be/ere/